Précédent
Suivant

La Conquête Spatiale

L’exploration de l’espace, parfois appelée la Conquête Spatiale, consiste en l’exploration physique de l’espace, c’est-à-dire de tous les objets extérieurs à la Terre.

Le missile allemand V2

La Conquête Spatiale

Le V2 est un missile balistique développé par l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Cette fusée de 13 tonnes pouvait emporter une charge explosive de 800 kg à une distance de 300 kilomètres. C’est alors la première grosse fusée construite et les technologies mises au point pendant sa conception bouleversèrent ce domaine technique. Naissent ainsi la propulsion à ergols liquides de grande puissance et les gyroscopes de précision. La V2 est donc directement à l’origine des missiles balistiques intercontinentaux qui porteront des armes nucléaires. Il en est de même pour les lanceurs qui ouvrirent l’ère spatiale à la fin des années 1950 en atteignant une altitude de 100km.

La réalisation du missile V2 est le résultat des travaux des ingénieurs et chercheurs allemands. Ils débutent dans les années 1920 et sont soutenus à partir de 1934 par l’armée allemande. Les fusées Aggregat, plus puissante, quant à elles, sont mises au point par de jeunes ingénieurs en s’appuyant sur les travaux de plusieurs pionniers.

Le Spoutnik

La Conquête Spatiale

C’est le 4 octobre 1957 que l’URSS démarre la course à la Conquête Spatiale en envoyant Spoutnik-1 en orbite. C’est alors le premier satellite artificiel de l’histoire. Spoutnik-1 a la forme d’une sphère de 58 cm de diamètre pour un poids de 43,6 kilos. Ce satellite devient donc le premier objet artificiel lancé dans l’espace. Son but : au-delà de servir la propagande soviétique, il transmet également pendant 22 jours des indications sur les vents solaires, le champ magnétique terrestre, les rayons cosmiques, etc. Ce sont ainsi les premières données scientifiques relevées directement depuis l’espace.

Pour développer un missile balistique intercontinental, les ingénieurs de Korolev ont donc dû concevoir une fusée de grande taille. En effet  les bombes nucléaires soviétiques ne sont pas aussi miniaturisées que leurs homologues américaines. Du coup, la capacité du lanceur permet de placer d’emblée un satellite de relativement grande taille en orbite.

Le lancement de Spoutnik marque l’an 1 de l’ère spatiale. Dès l’année suivante vingt-huit tentatives de lancement ont lieu dont cinq réussies. L’évènement a un retentissement planétaire et constitue donc un énorme choc pour l’opinion américaine car il démontre de manière éclatante l’avance prise par les soviétiques dans le domaine. Cependant les dirigeants soviétiques sont d’abord surpris par l’écho rencontré par l’événement. Ils feront alors du programme spatial soviétique la clé de voute de la propagande du régime. Dans cette période de guerre froide qui oppose les États-Unis à l’Union soviétique, cet événement déclenche donc la course à l’espace.

La chienne russe Laïka

La Conquête Spatiale

Laïka est une chienne du programme spatial soviétique et le premier être vivant mis en orbite autour de La Terre. Ainsi L’URSS la lance à bord de l’engin spatial Spoutnik 2 le 3 novembre 1957. Encore une étape de la Conquête Spatiale. Après le succès de Spoutnik 1, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev exige le lancement d’un second engin pour le 7 novembre. Cela dans le but  de célébrer le 40ème anniversaire de la révolution russe. Dans l’urgence, sans étude préalable, Spoutnik 2 est construit en quatre semaines seulement.

Elle mourut environ 7 heures après le lancement, de stress et de surchauffe, probablement due à une défaillance du système de régulation de la température. La vraie cause de sa mort ne fut révélée que plusieurs décennies après la mission. Les versions qui subsistèrent jusqu’aux révélations du docteur Dimitri Malachenkov en 2002 affirmaient qu’elle était morte en consommant de la nourriture empoisonnée. Ainsi elle avait été préparée pour lui éviter de souffrir de la chaleur lors du retour de Spoutnik 2 dans l’atmosphère, ou d’asphyxie du à l’épuisement de ses réserves d’oxygène. Par ailleurs, on pensait jusqu’alors que Laïka était restée vivante tout de même quatre jours dans l’habitacle de l’engin spatial. La capsule spatiale se consuma le 14 avril 1958 en rentrant dans l’atmosphère terrestre.

Malgré la mort de Laïka, l’expérience prouva qu’un être vivant pouvait survivre à une mise en orbite autour de la Terre et subir les effets de l’impesanteur (Laïka n’étant morte qu’après cette étape). La mission Spoutnik 2 prépara donc le terrain pour le vol spatial de l’Homme en fournissant aux scientifiques les premières données sur les réactions des organismes vivants dans l’espace.

Explorer 1

La Conquête Spatiale

Explorer 1 (officiellement 1958 Alpha 1) est le premier satellite artificiel placé en orbite par les États-Unis. Il est donc lancé le 1er février 1958 par un lanceur Juno I depuis la base de lancement de Cap Canaveral en Floride. Le lancement d’un satellite est programmé initialement pour l’Année géophysique internationale de 1957-1958. Cet objectif se transforme alors en un enjeu national lorsque l’Union soviétique parvient à devancer les États-Unis en mettant en orbite le premier satellite artificiel Spoutnik 1. Dès lors , des problèmes de mise au point retardent le premier vol du lanceur américain Vanguard désignée pour ce lancement dès 1955.

Les ingénieurs de Wernher von Braun travaillant à l’Agence de missile balistique de l’armée de terre (ABMA) et du Jet Propulsion Laboratory relèvent le défi. Ils mettent alors au point à la fois le lanceur et le satellite en moins de 90 jours. Le principal instrument scientifique conçu par James Van Allen emporté par ce petit satellite de quelques kilogrammes est chargé de détecter le rayonnement cosmique. Il fournit alors des résultats anormaux qui sont expliqués quelques mois plus tard par la présence de ceintures de radiation autour de la Terre.

La NASA

La Conquête Spatiale

La NASA est créée le 29 juillet 1958 pour administrer et réaliser les projets relevant de l’astronautique civile .Jusque-là pris en charge par les différentes branches des forces armées des États-Unis, elle doit alors rattraper l’avance prise par l’Union soviétique dans la Conquête Spatiale. La NASA reprend à cette époque les centres de recherche du NACA, jusque-là tourné vers la recherche dans le domaine de l’aéronautique. Elle est dotée en 2019 d’un budget de 21,5 milliards de dollars américains. Elle emploie alors directement environ 17 300 personnes (22 000 avec le Jet Propulsion Laboratory). De plus, un grand nombre de sous-traitants sont répartis entre dix centres spatiaux situés principalement dans les États du Texas, de Californie et de Floride, de l’Alabama, de Virginie et de Washington.

Les missions marquantes actuellement en cours sont l’achèvement et l’exploitation de la Station spatiale internationale, l’utilisation et la réalisation de plusieurs télescopes spatiaux. C’est ainsi que naissent  le télescope spatial James-Webb, les sondes spatiales OSIRIS-REx, Mars 2020, et Mars Science Laboratory déjà lancées ou sur le point d’être lancées. La NASA joue également un rôle fondamental dans les recherches en cours sur le changement climatique.

Luna 1

La Conquête Spatiale

Luna 1 (appelée aussi Lunik 1 ou Mechta) est une sonde spatiale soviétique lancée le 2 janvier 1959. C’est ainsi le premier engin spatial à passer à proximité de la Lune.La sonde devait effectuer des mesures dans l’espace interplanétaire puis s’écraser sur le sol lunaire. Mais elle rate sa cible et passe à environ 6 000 kilomètres de la Lune. Luna 1 est donc la première des sondes soviétiques du programme Luna d’exploration lunaire qui s’acheva en 1976. La sonde Luna 1 marque le début de l’exploration spatiale.

La structure de la sonde, qui pèse 361 kilogrammes, est constituée d’une sphère hermétique de 1,21 mètre de diamètre en aluminium et magnésium. Dans cette dernière sont ainsi enfermés les instruments scientifiques, les batteries électriques, un système de télémétrie ainsi que le système de communication avec le sol. La sphère est remplie d’azote, ce qui alors contribue à maintenir la température à une valeur acceptable pour l’électronique. Cependant, Luna 1 est dépourvue de tout système de propulsion.

Luna 2

La Conquête Spatiale

Luna 2 (ou Lunik 2 ou Objet 00114) est une sonde spatiale soviétique lancée en 1959 vers la Lune. Elle est développée au tout début de l’ère spatiale dans un contexte de compétition intense avec les États-Unis. C’est le premier engin spatial à entrer en contact avec un autre corps céleste. Luna 2 marque le début de l’exploration du Système solaire par des engins spatiaux.

Luna 3

La Conquête Spatiale

Luna 3 (appelée aussi Lunik 3 ou Objet 00021) fut le premier engin spatial à transmettre des photographies de la face cachée de la Lune.

La sonde automatique ne retransmit que des clichés de mauvaise qualité. Mais par traitement informatique on parvint à produire à partir de ceux-ci le premier atlas de la face cachée. Très accidentée, celle-ci s’avérait fort différente de la face visible. On y distingue seulement deux régions sombres baptisées Mare Moscoviense (Mer de Moscovie) et Mare Desiderii (Mer des rêves). À la suite d’autres observations, on s’aperçut que Mare Desiderii était en fait constituée d’une mer plus petite, Mare Ingenii (Mer de l’ingéniosité) et de plusieurs autres cratères.

Youri Gagarine

La Conquête Spatiale

Youri Alekseïevitch Gagarine est un pilote et cosmonaute soviétique. Il est ainsi le premier être humain à avoir effectué un vol dans l’espace au cours de la mission Vostok 1, le 12 avril 1961.

Youri Gagarine acquiert une notoriété internationale. Il est décoré de nombreuses distinctions, dont celle de Héros de l’Union soviétique et de la médaille de l’ordre de Lénine, les plus hautes distinctions soviétiques. La mission Vostok 1 est son seul voyage spatial, mais il fut aussi doublure de secours de Vladimir Komarov pour la mission Soyouz 1. Il meurt alors à 34 ans au cours d’un entrainement aérien dans le crash de son MiG 15. Son nom a alors été donné à un cratère lunaire et à un astéroïde.

Vostok 1

La Conquête Spatiale

Vostok 1 est le premier vol spatial habité de l’histoire spatiale et la première mission du programme Vostok. Le vaisseau soviétique Vostok 3KA est donc lancé le 12 avril 1961 depuis le cosmodrome de Baïkonour avec à son bord le cosmonaute Youri Gagarine. Après avoir bouclé une orbite sans rencontrer de problème, le vaisseau effectua alors une rentrée mouvementée mais atterrit sans encombre dans la région de Saratov.

Vostok 1 traduit alors à l’époque la supériorité du programme spatial soviétique dirigé par Sergueï Korolev sur le programme américain. En réaction à ce succès, le président Kennedy annonce, le 25 mai 1961, le programme Apollo destiné à poser un équipage sur la Lune.

Alan Shepard

La Conquête Spatiale

Alan Bartlett Shepard Jr. est un aviateur naval, pilote d’essai, astronaute et homme d’affaires américain. En 1961, il devient alors le premier Américain à voyager dans l’espace et, en 1971 Il est également le cinquième homme à avoir marché sur la Lune.

Diplômé de l’Académie navale d’Annapolis, Shepard s’engage dans l’United States Navy pendant la Seconde Guerre mondiale. Il devient aviateur naval en 1946 et pilote d’essai en 1950. Il est sélectionné en 1959 dans les Mercury Seven, le premier groupe d’astronautes de la NASA. Et en mai 1961, il effectue le premier vol habité du programme Mercury, Mercury-Redstone 3 (MR-3), dans un vaisseau spatial qu’il nomme Freedom 7.

S’il entre dans l’espace, il n’atteint pas l’orbite. Il devient la deuxième personne après Youri Gagarine, et le premier Américain, à voyager dans l’espace. Et il est le premier voyageur spatial à contrôler manuellement l’orientation de son vaisseau.

Mercury-Redstone 3

La Conquête Spatiale

Mercury-Redstone 3 est la première mission spatiale habitée des États-Unis, lancée dans le cadre du programme Mercury le 5 mai 1961 à l’aide d’un lanceur Redstone. Cela à partir du complexe de lancement 5 à la base de lancement de Cap Canaveral, en Floride. L’astronaute Alan Shepard réalise à bord de sa capsule spatiale Mercury baptisé Freedom 7 un vol suborbital d’une durée de quinze minutes, atteignant l’altitude de 187,42 km.

À la différence du soviétique Youri Gagarine, devenu le premier homme à réaliser un vol spatial le 12 avril 1961, Shepard n’a pas réalisé un vol orbital mais un bond sur une trajectoire balistique. Cela nécessite alors un lanceur moins puissant et un système de guidage plus simple. Toutefois, Shepard est le premier homme à piloter son véhicule dans l’espace et à rentrer sur Terre en sécurité. Il est rentré à l’intérieur de sa capsule Mercury, quand Gagarine a dû sauter en parachute lors de la mission Vostok 1.

Mariner 2

Mariner 2, ou Mariner-Venus 1962, ou parfois Mariner R-2, est une sonde spatiale de la NASA ayant survolé la planète Vénus. Elle est alors la première à réussir sa mission dans le programme Mariner. En effet Mariner 1 dont elle est la copie, est détruite au lancement un mois auparavant. Elle est également la première sonde à survoler avec succès une autre planète. La sonde soviétique Venera 1 lancée en 1961 est devenue muette peu après son lancement. La NASA choisit néanmoins de mettre à l’écart la troisième sonde spatiale de la série (Mariner R-3) prévue pour la période de lancement de 1964.

John Glenn

Fin 1959 l’agence spatiale américaine, la NASA, qui recrute ses premiers astronautes, décide de le sélectionner dans le corps des pilotes d’essais. Bien que proche de la limite supérieure d’âge et dépourvu de diplôme universitaire, Glenn fait partie des sept hommes retenus pour former la première promotion d’astronautes. Ces hommes réalisent alors plusieurs vols spatiaux qui sont toutefois de simples vols surborbitaux. C’est Glenn qui effectue dans sa capsule Friendship 7 le premier vol orbital le 20 février 1962. Devenu très populaire, Glenn choisit alors de quitter la NASA en 1964 pour entamer une carrière politique.

Le lancement a lieu le 20 février et la capsule Friendship 7 décolle de la base aérienne de Cape Canaveral à 9 h 47 heure locale (14 h 47 TU). Au cours de la première orbite, une défaillance du système de contrôle automatique est détectée. Cela oblige Glenn à fonctionner en mode manuel pour les deuxième et troisième orbites, ainsi que pour la rentrée. Plus tard au cours du vol, la télémétrie indique que le bouclier thermique s’est desserré. Si cette donnée avait été exacte, Glenn et son vaisseau spatial auraient brûlé lors de la rentrée.

Friendship 7

Mercury-Atlas 6 est la première mission spatiale habitée au cours de laquelle un astronaute américain effectue un vol orbital. John Glenn décolle le 20 février 1962 dans sa capsule Friendship 7 qui est placée en orbite autour de la Terre par une fusée Atlas LV-3B. Cette dernière est alors tirée depuis la base de lancement de Cap Canaveral. L’astronaute boucle trois tours de la Terre avant d’amerrir dans l’océan Atlantique nord un peu moins de cinq heures après avoir décollé.

Mercury-Atlas 6 est la troisième mission spatiale américaine emportant un équipage. Mais les deux précédentes étaient de simples vols suborbitaux. La mission fait partie du programme Mercury développé par l’agence spatiale américaine, la NASA. La mission se déroule sans incident notable. Bien que Glenn ait été précédé dans l’espace par deux cosmonautes soviétiques (Gagarine et Titov), sa mission, qui met en œuvre pour la première fois le lanceur Atlas constitue une réussite significative des Etats-Unis dans la course à l’espace qui oppose ce pays à l’Union soviétique depuis la mise en orbite du satellite artificiel Spoutnik (les deux vols précédents étant des vols suborbitaux.)

Valentina Terechkova

Valentina Vladimirovna Terechkova est la première femme à effectuer un vol dans l’espace. Seule à bord de son vaisseau spatial Vostok 6 qui décolle le 16 juin 1963 du cosmodrome de Baïkonour, elle passa près de trois jours en orbite basse dans le cadre d’un vol conjoint avec Valeri Bykovski lancé de son côté à bord du vaisseau Vostok 5 deux jours auparavant.

Ces deux missions marquent la fin du programme Vostok qui permit à l’Union Soviétique de montrer une supériorité apparente dans la course à l’espace qui l’opposait à cette époque aux États-Unis. Le vol de Terechkova eut un retentissement international et par la suite, ardente communiste, elle sera utilisée comme porte-drapeau du régime soviétique et symbole de la libération de la femme dans le monde socialiste. Valentina Terechkova ne revolera plus malgré son désir.

Vostok 6

Comme les Vostok 3 et 4, les Vostok 5 et Vostok 6 étaient des missions jointes du programme spatial soviétique. Comme la paire précédente, ils se rapprochèrent l’un de l’autre et établirent une liaison radio. 

Le cosmonaute Valeri Bykovski devait à l’origine rester en orbite pendant huit jours, mais les détails de la mission ont changé plusieurs fois en raison de l’activité solaire élevée pendant le vol, et on lui a ordonné de rentrer après seulement cinq jours.

Un problème avec le système de collecte des déchets du vaisseau a rendu les conditions « désagréables » dans la capsule. Le seul autre problème rencontré était, comme pour Vostok 1 et Vostok 2, que le module de retour n’a pas réussi à se séparer nettement du module de service quand il était temps pour Bykovsky de rentrer.

Luna 9

Luna 9 fait partie du programme Luna, qui comprend plus d’une quarantaine de missions robotiques lancées entre 1959 et 1976 par l’Union soviétique pour étudier la Lune. Les objectifs du programme sont en partie dictés par des considérations politiques : la course à l’espace qui oppose Soviétiques et Américains vise à démontrer la supériorité du savoir-faire de chaque pays, et à travers celui-ci, du régime politique. La recherche des premières prend parfois le pas sur les objectifs scientifiques.

Les sondes du programme Luna effectuent ainsi le premier survol de la Lune (Luna 1 en janvier 1959), font s’écraser le premier objet artificiel sur le sol de notre satellite (Luna 2 en septembre 1959) et réalisent les premières photos de la face cachée de la Lune (Luna 3 en octobre 1959). Le programme lunaire soviétique connaît par la suite entre 1960 et 1965 une série continue de 13 échecs, dont seulement cinq sont rendus officiels à l’époque.

Apollo 8

Apollo 8 est le premier vaisseau spatial avec équipage à quitter l’orbite terrestre basse et le premier à atteindre la Lune, à s’y mettre en orbite et à en revenir. Les trois astronautes constituant l’équipage sont les premiers à se rendre à proximité de la Lune, à assister à un lever de Terre, à le photographier et à échapper à la gravité d’un corps céleste.

Apollo 8 est lancé le 21 décembre 1968. C’est la deuxième mission de vol spatial avec équipage du programme spatial américain Apollo après Apollo 7, qui est resté en orbite terrestre. Apollo 8 est le troisième vol et le premier lancement avec équipage de la fusée Saturn V, et le premier vol spatial humain depuis le Centre spatial Kennedy (cap Canaveral, Floride).

Apollo 11

Apollo 11 est une mission du programme spatial américain Apollo au cours de laquelle, pour la première fois, des hommes se sont posés sur la Lune, le lundi 21 juillet 1969. L’agence spatiale américaine, la NASA, remplit ainsi l’objectif fixé par le président John F. Kennedy en 1961 de poser un équipage sur la Lune avant la fin de la décennie 1960. Il s’agissait de démontrer la supériorité des États-Unis sur l’Union soviétique qui avait été mise à mal par les succès soviétiques au début de l’ère spatiale dans le contexte de la guerre froide qui oppose alors ces deux pays. Ce défi est lancé alors que la NASA n’a pas encore placé en orbite un seul astronaute. Grâce à une mobilisation de moyens humains et financiers considérables, l’agence spatiale rattrape puis dépasse le programme spatial soviétique.

Station Mir

Mir était une station spatiale russe placée en orbite terrestre basse par l’Union soviétique. Mise en orbite le 19 février 1986 et détruite volontairement le 23 mars 2001. Elle fut assemblée en orbite entre 1986 et 1996. Mir était la première station spatiale composée de plusieurs modules. Elle possédait une masse supérieure à celle de n’importe quel satellite précédent et détenait le record du plus grand satellite artificiel en orbite autour de la Terre jusqu’à sa désorbitation le 21 mars 2001 (record aujourd’hui détenu par la Station spatiale internationale). Mir a servi de laboratoire de recherche en micropesanteur. Des équipages y ont mené des expériences en biologie, biologie humaine, physique, astronomie, météorologie et sur les systèmes spatiaux afin de développer les technologies nécessaires à l’occupation permanente de l’espace.